Napoléon est mort le 5 mai 1821. Ses cendres ont été ramenées de Sainte-Hélène en grande pompe en 1840 et ont reposé en paix aux Invalides jusqu'en 1955.
À cette date sont publiées les mémoires de Marchand le fidèle valet de l'Empereur. Leur lecture incite un dentiste suédois à imaginer, à travers la description des symptômes de la maladie dont Napoléon est atteint lors de son exil et la concordance de certains d'entre eux avec ceux d'une intoxication arsenicale, qu'il a été assassiné par ce moyen. Il en est convaincu quand il reçoit les analyses faites sur un cheveu de l'Empereur par un anglais : Smith Hamilton qui utilise une technique révolutionnaire recourant à l'activation neutronique dans une pile atomique.
Depuis, la polémique ne cesse de s'amplifier et rebondir alors que de nombreux ouvrages littéraires se sont fondés sur cette hypothèse pour reconstruire l'histoire de la fin de vie de l'illustre personnage. Les scientifiques ne sont guère plus prudents.
C'est à travers les travaux qu'Ivan Ricordel a menés entre 2000 et 2006 au laboratoire de toxicologie de l’institut national de police scientifique de Paris et au Laboratoire pour l’Utilisation des Rayonnements Électromagnétiques d’Orsay sur 19 cheveux attribués à Napoléon ainsi que sur d'autres appartenant à ses sœurs que le professeur Ivan Ricordel a tenté d'éclairer ce débat et ses limites.